Des « ondes positives » pendant un safari en Tanzanie

Contempler les animaux dans leur habitat naturel : une tout autre dimension et une raison de plus de s’envoler pour l’Afrique de l’Est. Au programme ? Des étoiles plein les yeux, un shoot d’adrénaline et des paysages à perte de vue. Quantité d’animaux sont au rendez-vous. Et nos ados y trouvent une bonne explication : « Nous envoyons des ondes positives ».

Les bruits de la brousse et le ciel étincelant d’étoiles, le tout, aux flammes d’un feu de camp qui dévorent un bois on ne peut plus sec : le décor est indescriptible, mais nous sommes morts de fatigue. Une journée d’excursion en plein air en Tanzanie n’est pas de tout repos. Nous nous glissons donc sous les couvertures, jusqu’à entendre un remue-ménage en plein milieu de la nuit. Nous en découvrons plus au petit matin : des hyènes s’en sont donné à cœur joie. « Elles cherchaient des restes de nourriture », nous expliquent nos guides. « Nous les avons chassées ».

Au cœur du Serengeti

Nous retournons très vite à nos moutons : notre expérience en safari. Nous nous concentrons désormais sur la partie centrale du Serengeti, où vivent la grande majorité des animaux. Nous envoyons visiblement toujours des ondes positives puisque nous repérons deux lionnes dans les hautes herbes. Le duo se multiplie soudain en une véritable procession : quatre mères avec toute une ribambelle de petits qui se fraient un chemin entre les minibus en direction de la Savane, avant de disparaître dans leur environnement. Les « Ooh » et les « Aah » à peine calmés, nous tombons sur un troupeau d’hippopotames se bousculant dans un point d’eau. La puanteur est insupportable. En cause : leurs « gaz d’échappement ». Mon appareil photo passe en mode mitrailleuse dès qu’un individu ouvre grand son gosier : quelles dents ! Un éléphant mâle solitaire n’a toutefois pas l’air d’apprécier qu’on lui tire le portrait : il prend sauvagement et bruyamment en chasse notre jeep. Notre chauffeur accélère avec un large sourire.

Ouvert à un tout autre monde

Tous ces kilomètres et ces moments aux aguets sont loin d’être ennuyeux. Au contraire ! Après avoir découvert les animaux incontournables, vous ouvrez vos yeux à un tout autre monde : les petits et grands oiseaux, mais aussi les insectes qui illustrent la vraie richesse du règne animal. Ce sont toutefois les grands quadrupèdes et les carnivores qui remportent incontestablement le plus vif succès. Le clou du spectacle ? Un léopard qui s’installe comme un pacha sur une branche, les pattes pendantes. Inoubliable ! Sur le chemin du retour au campement, nous échangeons avec une dame du coin. Sa fille, Queen Elisabeth, commente mes clichés : « Toto simba ! Kiboko ! Simba ». Autrement dit : lionceau, hippopotame et lion, en swahili.

Ngorongoro

Dans le gigantesque cratère de l’ancien volcan du Ngorogoro, les températures sont beaucoup plus basses. On se croirait dans « Gorilles dans la brume » : nous nous dirigeons vers le bord du cratère plongé dans un épais brouillard, sous lequel le temps se rafraîchit. C’est alors que nous retrouvons nos convives de ce matin : une bande de hyènes. L’une tient un sabot entre ses dents, l’autre tire une carcasse par les cornes. Probablement un gnou mort dans le coin et dont elles ont pu se faire un festin. Cette réserve, elle aussi, est immense. Vous pouvez rouler pendant des heures à travers les plaines, le long de l’eau, à la recherche de cet ami à quatre pattes que vous n’avez pas encore vu. Comme un rhinocéros noir. Seuls environ 300 individus de cette espèce menacée vivent à l’état sauvage dans le monde entier, dont une vingtaine ici même. Et nous avons visiblement de la chance : avec des jumelles et des téléobjectifs à portée de main, nous apercevons l’ombre d’un rhinocéros au loin. Mission accomplie !

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